L’accompagnement des salariés-parents ne revêt plus seulement une importance sociale mais devient un enjeu de performance et d’attractivité pour les entreprises. Bienvenue dans l’ère de la « parentalité 360° ».
( Cet article est également à lire sur le blog de Ma Bonne Fée)
Les conclusions du Baromètre de l’Observatoire de l’équilibre des temps et de la parentalité en entreprise (OPE), publié au mois de juin, sont sans appel : la conciliation entre vie professionnelle, personnelle et familiale est un enjeu crucial pour 92% des salariés. Et si des efforts ont été fait dans ce sens, il reste encore beaucoup de chemin à parcourir :
72% des salariés disent manquer de temps au quotidien. Un chiffre qui monte à 83% pour les parents d’enfants de moins de de 3 ans ;
60% trouvent que leur employeur « ne fait pas beaucoup de choses »pour les aider à équilibrer leurs temps de vie au quotidien.
Parmi les solutions attendues par les salariés parents d’enfants en bas âge :
des solutions permanentes ou ponctuelles de garde (36%),
des aides au financement des modes de garde (35%),
ou encore la mise à disposition d’experts et de services d’accompagnement (11%)
Favoriser la parentalité : un levier de performance
Comme le souligne Jean-Emmanuel Rodocanachi, Président du groupe Grandir, la mise en œuvre d’actions pour faciliter la vie des salariés-parents est directement dans l’intérêt des entreprises : « les employeurs qui soutiennent la parentalité attirent plus facilement les talents, fidélisent et motivent mieux leurs collaborateurs, et sont plus performants dans la durée. »Et de conclure : « l’innovation sociale paie toujours ». Pour preuve, les personnes interrogées estiment massivement que ces actions amélioreraient :
la qualité de vie et la santé au travail (95%),
le climat social (94%),
et leur engagement personnel (92%).
Les entreprises ne disent pas autre chose : « c’est un des facteurs essentiels de la performance économique de l’entreprise », confirme Didier Rabiti, Responsable diversité et égalité des chances chez Bouygues Construction.
Bonnes pratiques
Face à de tels enjeux, elles sont plusieurs à avoir engagé des actions en ce sens :
La Banque de France prend en charge les frais de garde supplémentaires occasionnés par des réunions ou des déplacement professionnels pour les enfants de moins de 14 ans.
BNP Paribas a créé « la Semaine de la Parentalité », ponctuée de conférences, débats et tables rondes sur le sujet.
Carrefour attribue des tickets CESU à ses collaborateurs, un mode de paiement permettant de régler les frais de garde des enfants (300€/an).
La Poste a mis en place un dispositif d’accompagnement spécifique pour les familles monoparentales : priorité de congés, prise en charge des frais de garde de nuit en cas d’absence du domicile pour une formation…
Orange met à disposition de ses salariés un « Guide de la parentalité » qui présente une synthèse des principales informations juridiques, sociales et administratives, utiles aux futurs parents, ainsi qu’une présentation des avantages offerts par l’entreprise.
Les babytech à la rescousse
Au-delà de ces actions, les entreprises pourraient également profiter, dans les années à venir, des opportunités offertes par les babytech pour proposer de nouveaux services et accompagnement innovants à leurs salariés. Le marché est en plein boom : les entreprises du secteur ont levé 300 M$ ces deux dernières années, portées par l’accès de millennials à la parentalité.
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